samedi, février 24, 2007

The Fabrik (Vendredi 23 février)

La Fabrik... Boîte de nuit, énorme boîte de nuit...

On avait tenté d'y aller à l'automne mais quand on avait vu la queue, on avait abandonné. Cette queue... Inimaginable en France, honnêtement. Plus de 300m, qui fait le tour du bâtiment, et des gens prêts à attendre plus de deux heures pour potentiellement se faire refouler à la fin... Pfiou...

Mais on a des relations maintenant! :o) Diana, notre colloc, connaît le mec qui est chargé de déposer les flyers et les affiches de cette boîte dans les bars, et plus précisément dans le bar où elle bosse. Elle l'a appelé pour qu'on soit mis sur la guest list, histoire de sauter la queue.

Charly n'a pas pu se joindre à nous car il bossait le samedi matin, le pauvre...

On a donc tenté la mini-queue spéciale guest-list, mais manque de pot, on était pas sur la liste, faich'!! Mais grâce au sourire de Diana, on a quand même pu rentrer directement, même s'il nous a fallu payer notre entrée (£12). Ensuite, queue pour le vestiaire. Arrivé au bout, on nous dit que le vestiaire est plein et qu'il faut aller à l'autre vestiaire, fuck... Re-queue... Au bout d'une bonne demi-heure, on pénètre enfin dans l'antre. Et là, c'est un autre monde.

Plusieurs salles, gigantesques, des jeux de lumières, des lasers, la grosse artillerie! La musique : techno. Pas trop hard, juste du drum'n'bass, j'adore! :-) Et là, tu te laisses emporter par ce son... Ce putain de son, avec des basses si fortes que tout ton corps vibre en rythme, tes oreilles, tes narines, tes cheveux, et même tes dents!! Incroyable, il faut le vivre...

On est resté jusqu'à la fin, à danser sur les scènes diverses, à profiter de ce moment de communion intense avec le musique... Ma cheville, fragile et toujours douloureuse, ne m'a pas trop fait souffrir, l'alcool aidant je suppose. Et bizarrement, aujourd'hui, j'ai moins mal, peut être grâce aux vibrations qui ont un pouvoir de guérison, allez savoir...

Restés jusqu'à la fin donc, grave erreur. Car la queue rencontrée dehors au moment de l'entrée est cette fois à l'intérieur, pour le vestaire. Dur moment, très dur... Très long... Queue dans les escaliers, sur 3 étages, très fatigué, luttant pour ne pas s'endormir.

Rentré à la maison, il fait déjà jour depuis un moment. Le lit de Charly est vide, il est déjà parti au boulot...

Bilan : très positif, pour un Fred qui ne voulait pas sortir et qui y allait à reculons, cette soirée restera mémorable. Prêt à recommencer? Je ne sais pas... Toute cette attente, c'est pas humain. Mais mon corps réclamera certainement sa dose de basses un de ces quatre, j'en suis sur.

Note à moi-même : prévoir des boules-quiès la prochaine fois, si je ne veux pas être sourd à 40 ans...

vendredi, février 23, 2007

Soirée Nounours (Mercredi 21 Février)

Bon, je me trouve donc en plein milieu d'une semaine de glande intensive, partagée entre grasses mat's, journées canapé, ballades au soleil quand il fait beau et euh... ben c'est tout!!

Sauf mercredi soir... Après avoir profité de la douce après-midi printanière, je rejoins Charly au taf. J'attends qu'il finisse en sirotant un café (gratuit) à la terrasse, en causant avec une dame portugaise... Puis on va se ballader, on erre dans un quartier qu'on connaissait pas encore trop (Queensway? Bayswater?), on grignote un menu enfant dans un KFC (puis un Snickers MAXI qui m'a donné la gerbe, 500 calories faut dire!).

On décide d'aller boire un verre dans SoHo et on se retrouve au LoftBar & Yard bar à siroter des verres de vin. Rien de bien original... Mpfff... Faut remédier à ça!!!! QUE VOIS-JE?? Une soirée "Bear" à £3.... Allez, je motive Charly et on se lance!

Petite explication : le terme "Bear" fait référence à une catégorie de gays. Comment définir tout ça.. Pfiou... Au premier abord, le Bear a un aspect plutot nounours car le physique n'est plus aussi important que dans la communauté superficielle des Gym-Queens et autres Party-Animals. Souvent bedonnants, souvent poilus, souvent barbus, on pourrait penser immédiatement à un physique de bucherôn canadien... Mais attention! L'aspect intérieur prime : il faut être calin, sensible, et ouvert d'esprit.... Compliqué à définir quand même... Pour votre culture, ici.

On est donc arrivé très tôt à "The Arches" qui héberge la soirée "XXL". On nous demande à l'entrée si on vient bien pour "XXL", l'air bubitatif, mais si si, on est là pour ça!! :o) Entrée pas chère, boissons pas chères, mais peu de monde. Il est encore tôt. On décide d'aller fumer une clope sur la terrasse extérieure. Et là, on voit une porte qui mène dans un autre endroit... Les gens rentrent, sortent, doucement... C'est écrit "Changing Room"... OK... On fume une clope, je vais jeter un oeil rapido, c'est tout noir, j'ai peur!!!

Mais on finit quand même par prendre notre courage à deux mains et on se lance. Merci à la naïveté de Charly qui nous aura bien motivé à entrer... S'il avait vraiment su... On s'installe à tatons sur deux fauteuils qui trainent là et on discute en chuchotant, en regardant les mecs passer, sortir, rentrer... Et là, l'action commence... J'indique à Charly deux gars qui commencent à faire leurs petites affaires. Charly était tellement absorbé par l'observation des jeux de lumières sur le plafond qu'il avait pas vraiment compris ce qui se passait....

Au secours!!! On est un peu mal à l'aise, on glousse comme des étudiantes, je suis recroquevillé sur mon siège, mais l'expérience sociologique est tellement intéressante : pour la première fois de notre vie, on est dans une BACK-ROOM et des gens baisent autour de nous! Et nous, on tchatchent... Pfff....

On sort quand même au bout de quelques minutes, on débriefe, Charly me fait un gros laïus me disant que "si je voulais y retourner, y'avait pas de pb, il m'attendrait dehors...", mais naaaaaaaannnnn!!! Pffff... Pas très attirant tout ça... Surtout que, bizarrement, c'est pas les bogosses qui vont dans la "Changing room" hein... ;-)

On a quand même passé une très bonne soirée, à danser dans l'immense salle sous les arches, TOUT seuls, tous les deux, à faire les cons, à sauter de podiums en podiums, et à picoler très raisonnablement.

Retour maison vers 3h30 du matin. Pour une fois, on est sûr qu'on n'y retournera jamais dans cette boîte! L'expérience était rigolote, mais bon... Si j'aime le concept Bear, je pense que j'aime pas les Bears de la vraie vie hein!!! :o)

PS : résultat de la soirée, une cheville détruite... Je me suis réveillé le lendemain matin avec bobo à la cheville gauche. Bizarre, le soir même j'ai absolument pas eu mal pourtant on a beaucoup marché pour chopper notre bus. Ca devait être "chaud". Ca m'a fait une bonne excuse pour glander dans le canapé toute la journée, mais si la douleur continue, je vais devoir aller me frotter au NHS (Système de Santé Britannique) et ça me fera des choses à raconter!! LOL

PPS : toujours pas plus motivé que ça à trouver un boulot....... Mais je jette quand même un oeil sur le net.... :o)

mardi, février 20, 2007

Démission libérale (Lundi 19 Février)

Me revoilà à Londres, en ce lundi matin, décidé à leur parler de ma démission, de mes états d'âmes, de mes projets, et de ma culpabilité à les "planter" alors qu'ils m'ont donné ma chance...

J'arrive au taf, je pose ma veste et file voir la DRH pour lui causer. Adorable, comme d'habitude. Elle voit mon malaise et à partir de ce moment là, finira toutes ses phrases par un "Love", petit mot doux réconfortant...

Deuxième étape, mon manager.... Gloups... Je vais le voir, lui dis que je dois lui parler, on s'isole dans une salle de réunion et je lache le morceau... Réaction calme, pondérée, flegmatique dirait un français! ;-) Il me dit qu'il va voir quand est-ce que je peux partir et qu'il me tient au courant dans la journée. La DRH m'avait demandé si je pouvais rester 6-7 semaines, le temps de me trouver un remplaçant, mais j'ai dis non, bien évidemment...

S'en suit une journée looooongue.... Je ne bosse pas, pas le courage... D'autant que le seul boulot que j'ai à faire consiste à préparer une présentation technique du produit à faire devant mes chefs à la fin de ma période d'essai pour valider tout ça... C'est dire... Je passe donc ma journée à faire des tests de personnalités, et à affiner mon profil psychologique Briggs-Meyers (faites les test ici et donnez moi votre type de personnalité, un acronyme sur 4 lettres). Pour info, je tombe alternativement sur le Champion (ENFP) et le Pédagogue (ENFJ)... vous pouvez trouver les descriptions des profils sur le net, malheureusement en anglais la plupart du temps...

A 17h, je m'apprête à partir quand le DRH m'appelle dans son bureau. "Tu veux partir le plus tôt possible?" "Euh oui... si ça vous met pas dans le caca" "OK, tu pars ce soir, on va faire ton entretien de départ!" .......... Oula la, je m'attendais pas à ça moua!!!! C'est un peu rapide quand même....

Et donc voilà, test fini, me reste 10 minutes pour vider mon bureau, expliquer aux gens béats que je ne reviendrai pas demain, et à partir en ayant l'impression d'être un voyou, un fugitif... Dernier mot de mon chef quand je lui ai fait part de ce sentiment lors de notre dernier poingée de main "Tu l'as voulu ainsi..."

OK. Rapide, efficace, sans bavure... Me voilà chômeur!! :oD Suis très heureux et je pense bizarrement digérer cet évènement plus que rapidement, suis tourné vers ce que je dois faire maintenant. ces deux mois d'informatique, je pense que je vais les oublier très très vite, ça restera un souvenir vague au fond de ma tête, comme une période de stand-by où j'avais perdu de vue les motivations qui m'avaient amené à Londres.

Yiiiihaaaaa!!! Allez, je file au ciné, et un de ces jours, je penserai à trouver un boulot dans un bar hein... ;-)

Réflexions parisiennes (Week end du 17 Février)

Week end parisien donc! Ca me démangeait depuis un moment d'aller me faire un week-end à Paname, et ça faisait presqu'un an que je n'avais pas vu Benjamin et Sandra, je me suis donc décidé pour ces dates là. Ca tombait bien vu que Charly était toujours en France suite à sa semaine de vacances.


Arrivée vendredi soir, Benji et Chris m'attendant au bout du quai. Drôle de sensation. Bonjouuur Parrriiiiiiss!! J'étais surexcité, comme un gosse. D'une part parce que je n'avais guère parlé cette semaine du fait de l'absence de Chalaya, et d'autre part parce que ça me fait ça à chaque fois que je monte à Paris (ou descends, devrais-je dire maintenant).


Ce fut un week-end délicieux, une compilation de moments bien franchouillards. Je me suis rendu compte en me balladant dans les rues de Paris, le samedi matin pour aller acheter des clopes, que la France ma manquait, malgré tout ce que j'ai pu penser... Pas au point de revenir, mais au point qu'un retour est désormais envisageable, et même envisagé avec joie...


En vrac :
- pastis (tomate) dans des bars
- chasse au taxi pour rentrer à la maison, mais on est rentré bredouille, et à pied de surcroit. A l'exception des 800m qu'on a fait en bus, pendant lesquels j'ai réussi à me chopper une amende de 35€ pour non compostage de tickets.... Moi, Fred le composteur, qui n'ai jamais au grand jamais fraudé un bus... :o)
- tour en montgolfière dans le parc André Citroën, 150m de hauteur, je le conseille
- discussions sur nos vies et nos projets au soleil, en terrasse, au café, le long de la Seine en marchant, au jardin des plantes, devant un thé à la menthe et une patisserie arabe à la Mosquée de Paris, et finalement, devant un sandwich rillettes et un grand crème
- soirée raclette (grooarr miam miam)
- séance de ciné frenchie (La Môme, pauvre Edith Piaf quand même...)
- aperçu d'un Jack Lang étonamment petit mais attendûment touffu de la tête


J'en oublie certainement, mais ces quelques éléments suffisent à illustrer la teneur délicieusement "clichés" de ces moments.


Un grand merci à Benji et Sandra, toujours à l'écoute, toujours pleins de bons conseils :


Et une photo, sur les bords de Seine, d'un Fred serein d'avoir pris la décision de reprendre l'aventure londonaise :


Et une photo de la rencontre de Chris avec ses nouveaux potes au café DeLaville je crois :







vendredi, février 16, 2007

J'ai un probleme... (Vendredi 16 Fevrier)

J'ai decouvert quelque chose qui me tarabuste... J'ai des fourches aux poils de bras... Que dois-je faire pour ca?!? Existe-t-il du Elseve Special Poils de Bras??

Trop dure la vie pour moi...

Fort de ce fait nouveau dans ma vie, j'ai pris une decision : je vais demissioner! Encore... Oui, je sais... Bla bla bla... Mais suis pas heureux dans ce job. Et l'argent ne fait pas tout. Et puis si je ne retrouve pas de taf, tant pis, je rentrerai en France pour faire ma depression aux frais de la Secu! :O)

Ce week-end, je descends a Paris voir Benji, suis content. Je vais aussi voir Chris qui fait sa formation la-bas. Et peut etre aussi Cedric...

Lundi, je cause a la DRH et a mon chef. Duree du preavis? Sais pas... Suis toujours en periode de probation, donc ca devrait pas etre long. Ca va etre un dur moment, ils m'ont fait confiance, mais c'est le jeu ma pauv'Lucette! Et quand je leur parlerai de mon probleme de poils de bras, il est clair qu'ils comprendront mon point de vue!!

Etape suivante? Trouver un autre job, LOL. Cibles : mannequinat, figuration, pourquoi pas accueil de frenchies a Londres, job debile dans les medias ou la comm (genre faire du cafe), vendre des tickets pour les theatres ou faire ouvreuse (lol), ou travailler dans un coffee shop genre Starbucks ou dans un pub (ben ouais, ca me manque). Regarder aussi du cote des formations pour adultes, en donner (cours de francais, d'info) ou en recevoir (a creuser)...

Bref, encore un virage a 180 degres... A force, je sais plus du tout dans quelle direction je vais, mais au moins, cette decision m'a redonne le sourire, et aussi ce chatouillis de stress au creux de la poitrine! Alleluia! J'ai cru un temps que j'avais perdu la flamme...

samedi, février 10, 2007

Impudeur et Prospective (Samedi 10 Février)

Je sais que beaucoup de monde lit ce blog, et je ne sais pas si on s'attend à ce que je parle de mes problèmes "intimes". Normalement, je m'autocensure pour ne pas paraître impudique mais cette fois, j'ai besoin de m'exprimer sur un sujet qui m'a occupé l'esprit ces deux derniers mois...

Marius... Ce gars d'Afrique du Sud chez qui on avait passé une soirée inattendue en octobre ou novembre, arrosée au champ' et pendant laquelle Charly avait pris un bain. Vous rappelez-vous?

Et bien ce gars-là, j'avais un peu craqué dessus... On a commencé de se tourner autour, on s'est fait une sorte de cour, le voyage à Brighton avait été une bonne occasion de se rapprocher, et finalement, un soir de décembre, ce qui devait arriver arriva. Rien de très exceptionnel, mais quelque chose d'énorme pour moi : après quelques verres pris tous les deux, nous nous sommes embrassés. S'en est suivi une soirée qui restera gravée dans ma mémoire à jamais, durant laquelle j'aurais tenu la main d'un mec dans la rue, durant laquelle j'aurais embrassé un mec en public... En rentrant chez moi ce soir là, un sentiment intense m'a submergé : une sensation de liberté que je n'avais jamais connu avant....

Deux jours plus tard, le lascar m'a emmené au théâtre... Certes, un peu BoBo tout ça, mais bon, ma première comédie musicale à Londres quand même. Soirée moins agréable, un bonhomme fatigué par sa murge de la veille, un peu plus distant, mais agréable quand même. Malgré le fait qu'il partait le lendemain pour 3 semaines de vacances dans son pays, et que je m'attendais à des au-revoirs un poil plus chaleureux qu'un baiser volé précédent un bond dans un taxi. Et voilà un Fred, laissé sur le quai de la Tamise, et qui se pose déjà des questions sur ce mec, alors que deux jours auparavant, il était aux anges, expliquait aux petits oiseaux dans les parcs le bonheur de pouvoir aimer en plein jour, l'excitation de découvrir l'amour avec quelqu'un issu d'horizons lointains, etc etc...

La suite, c'est pas la joie. Trois semaines de vacances, j'envoie quelques SMS clés, testant la température de l'autre côté de la planète. Celle-ci s'est avérée assez froide en fait : jamais de réponse. Je peux comprendre ça, car quand on rentre dans son pays, on a une sensation de cocon retrouvé, qui nous donne cette oppressante impression que ce qu'on a vécu à l'étranger n'existe pas vraiment, que c'était un rêve. Alors je passe l'éponge, me rassure en me disant que ses vacances allaient être bientôt terminées... J'ai quand même eu droit à deux SMS sur la météo là-bas, c'est pas négligeables... Ah ah ah...

Le bonhomme atterri à Londres, j'attends des news. Et rien ne vient... Rien... Rien... Je me fais une raison, me dis que j'ai du être juste une "date" (ou un rancard en bon vieux franchouillard de série américaine). Mais un jour plus bas qu'un autre, je me lance et le recontacte. Après plusieurs cafouillages, on finit par avoir un rdv... C'était cet après midi.

Une demi heure de retard... Putain de merde... Il arrive, j'annonce la couleur : deux bises, au lieu d'une. Voilà... On se trouve un endroit et la discussion est très agréable pendant deux heures, on boit, on mange, il me raconte ses vacances, ses projets, sa vie, je fais de même. Et enfin, j'ose poser la question : "Pourquoi ne m'as-tu pas rappelé?" Et là, j'obtiens ma réponse : ça ne marchera pas, on est trop semblable, blah blah blah... Certes, je suis d'accord avec lui à 90%... Certes, je savais en mon fort intérieur que ça ne marcherait pas... Certes, j'éprouve un soulagement non dissimulé face à cet état de fait, car au moins je sais à quoi m'en tenir.

Et là, je bascule... N'étant plus lié par aucun lien sentimental avec ce mec, je retombe dans le jeu du chat et de la souris. Sauf que ce n'est plus de la séduction, mais du torpillage subtil. Je joue avec lui, fais monter la culpabilité doucement mais surement, je ne me rappelle même plus de ce que j'ai pu dire, mais je parviens à le faire se sentir très mal, alors que je suis de plus en plus détendu.... Merde.... Je suis en train de me venger et de le faire souffrir pour rien... Trop tard, son visage a changé... Il ne sourit plus... Il me dit qu'il n'est plus à l'aise et qu'il va demander la note. OK. Deux verres de vin dans le nez, je suis certainement allé trop loin. Se victimiser avec un sourire genre "je-suis-au-plus-bas-par-ta-putain-de-faute-mais-je-survivrai-............ -comme-toujours-....." n'était pas une bonne idée, c'était de la torture inutile. Et donc, là, je culpabilise à mon tour. Ca passera, mais je me sens mal d'avoir voulu tourner les choses à mon avantage... Certes, il a admis sa lacheté, sa peur de m'appeler pour me dire ce qu'il en était. Mais voilà quoi... Pourquoi ai-je réagi comme ça?

Bref... Petit aperçu d'un amour public possible... Agréable... Semaines passées à revivre un sentiment d'abandon et de rupture enterré mais encore vivace... Pas agréable... Vengeance mesquine au détour d'un café... Encore moins agréable...

Et même le massage que je me suis offert après cette incartade pour me remettre d'aplomb, telle une des filles de Sex And The City n'aura pas le goût amer de la culpabilité et de l'espoir déçu.

Mais c'est pas grave! C'est la vie! :o) Les expériences sont toutes bonnes à prendre, et nous apprennent toujours quelque chose, sur nous ou sur les autres.

Toujours est-il que j'ai la déprime facile depuis que je me suis mis à bosser dans cette nouvelle boîte, et que c'est pas en courant après un potentiel amour avorté dans l'oeuf que je me sentirai mieux. Plus d'objectif sérieux à l'horizon depuis ce job. On est maintenant plus ou moins installé ici, j'ai un job "sérieux", je gagne de quoi vivre... Et après?

Merde... J'y avais pas pensé à après... Alors comme d'hab', je fais ce que je sais faire le mieux : patatage dans le canapé, auto-apitoiement, larmoiement excessif face à cette condition humaine post-moderne fatiguante de gens ne sachant que faire de leur vie à part consommer, et consternement devant ce grand vide affectif qui ne semble pas vouloir être comblé (par moi surtout). Posture romantique du gars qui aime se voir triste, voir sa tristesse reflétée dans le regard des autres, dans quel autre but que de se voir plaindre? Quel est le but final de tout ça?

Ben y'en a pas. La vie, c'est un chemin. J'aurais beau m'acharner à regarder au loin pour voir le prochain poteau indicateur, je passerai toujours à côté si je suis trop occupé à râler parce qu'il est mal éclairé... Au lieu de regarder loin, faut que je profite du chemin, que je vois ce joli paysage qui défile, que je fasse coucou au gens dans les autres voitures, et que je garde le volant d'une main ferme pour pas me prendre un arbre... Et puis mettre la radio, histoire de rire un peu au son d'un sketch des Vamps. Et puis pourquoi pas prendre cet auto-stoppeur qui ne ressemble à rien mais pourrait m'apporter beaucoup. Bref, arrêter de me plaindre que je sais pas quoi faire de ma vie, et en profiter un peu plus.

Je vous entends d'ici me dire que j'en profite déjà pas mal... Certes... Mais c'est quoi cette régression adulescente dans laquelle je me suis enfermé? Picoler et aller en boîte n'est pas une fin en soi. La ville est là, elle regorge de gens à rencontrer, de choses à faire, de lieux à voir, etc...

Donc la mission prochaine est de trouver une activité constructive pour ma vie, qui m'occupera l'esprit après le boulot, et pourquoi pas m'aidera à trouver mon prochain objectif. Des idées?

Perso, j'ai pensé en vrac à :
- comment ma psychanalyse (trop la bonne idée, ressasser la passé, ça va bien m'aider à avancer)
- me mettre au yoga (suis souple comme une poignée de porte, c'est pas gagné)
- prendre des cours d'anglais (merde, j'ai raté la session... faut que j'attende 4 semaines)
- prendre des cours de théâtres (re-merde, mon anglais est loin d'être assez bon)
- euh.... ah oui, écrire un bouquin, mais sur quoi?
- apprendre à jouer de la guitare (c'est les collocs qui vont être contents...)
- ou euh...

Merde, plus d'idées... Aidez-moiiiiiii!! :o)

PS : je n'ai pas relu ce post. S'il donne l'impression que je suis dépressif, c'est normal, j'aime ce style. S'il donne impression qu'il y a de l'espoir, c'est tant mieux, j'en suis plein. S'il est ultra-chiant et que vous préférez les résumés de mes soirées bourre-la-gueule, envoyez "LAURE" par texto au 60203

jeudi, février 08, 2007

Politesse, neige et transit intestinal (Jeudi 8 Février)

Tout d'abord, rassurez-vous... Certes, il a neigé cette nuit. Certes, il y a eu des retards dans les métros et les gens sont venus en baskets au boulot. Mais voilà quoi... A midi, ça avait tout fondu. Reste le froid et l'humidité, et les "plus grosses chutes de neige" de la décennie. Et ben... Décevant tout ça hein! Engfin on va pas se plaindre, on a la "chance" de voir Londres sous la neige, c'est cool quand même! Vivement les ouragans, les inondations, et la prise de conscience soudaine de nos amis anglais que le double-vitrage n'est pas un gadget, que les emballages, ça se recycle, etc etc... Et ouais... Retour de boomerang...

Bref, parlons un peu de la politesse anglaise. Juste pour vous dire que les anglais sont polis, mais différemment de nous.

Par exemple, quand on rentre dans un ascenceur ici, ne dites surtout pas "Bonjour!", "Bonne journée" ou des banalités du genre. On ne vous répondra pas... L'ascenceur, c'est tabou... Par contre, il est de bon ton (et assez naturel) que la caissière du supermarché vous demande comment vous allez. Alors on s'y est mis, c'est rigolo de connaître les humeurs du vendeur de sandwich pendant qu'il encaisse votre monnaie. Certes, la plupart du temps, c'est juste de pure forme, et les gens ne répondent pas, mais Charly a lancé un mouvement, en prenant la question au pied de la lettre. Au Starbucks, il répond!!! S'en suit des conversations avec la clientèle, ce qui désole son manager mais ravit les clients, qui le trouve "so cute!!!".

Dernier exemple de politesse contrite et déstabilisante : du moment qu'on rentre dans les locaux de la société, on se doit de dire un petit mot à chacun quand on se croise. Un sourire ne suffit pas, regarder ses pieds ou le mur comme on le fait souvent en France n'est carrément pas envisageable. il fau donc se plier à la coutume du "Hey!" de couloir. Après, vous avez des variantes : suffixés ou non du prénom, vous pouvez vous laisser aller à un "Aya!", un "Hello mate!" ou encore "How's it going?".

Remarque rigolote : je me suis toujours tenu au "How are you?" scolaire pour dire "Comment allez-vous?". Et bien, le "How is it going?" marche tout aussi bien, voire est même total fashion dans ma boîte!!! Tordant quand on connaît les origines "profondes", "obscures" et "parfumées" de l'expression...

Ouarf!!

dimanche, février 04, 2007

David Guetta! (Samedi 3 Février)

Beuaaarp... Et un dimanche à cuver, un... Bon, je vais pas vous bassiner avec les détails du week-end mais faut quand même que vous sachiez un truc! :o)

Petite introduction, histoire de vous faire mariner : après une semaine de travail, voilà un gros week-end festif qui s'annonce. Vendredi soir, direction le quartier de shoreditsh où on passe une excellente soirée au Tea-Bar avec Diana, notre colloc, et sa soeur. Et samedi soir, après une aprèm de balade sous un beau soleil de printemps (ouais, plus de saison, blah blah), on se fait un repas Chandeleur, avec crêpes et cidre. Merci pour l'idée Chris!! :o)

Et après ce repas, directiooooon le.... Ministry Of sound! Une légende, cette boîte! Et la cerise sur le gateau (ou sur le Guetta pourrais-je dire), c'est la présence annoncée de David, qui va mixer!! Wouhou!!! Je suis super fan moua!!!

Alors après une queue raisonnable, une entrée hors de prix (£18), on découvre un lieu assez grand, très bien décoré, de la zik qui va bien, des conso aussi chères que le reste, et une foule hyper dense. Pas grave, on va au bar du haut, on se choppe une table entourée d'un rideau circulaire rouge en velours (qu'on ferme) et on s'amuse un moment avant d'aller danser.

Vers 4h du nat', David est arrivé. Je voulais être à côté, le voir de près. La musique qu'il nous passait était digne de ses podcasts, trop bieeeeen!! Charly m'a fait monter sur ses épaules et j'ai pu serré la patte de David alors qu'il mixait!! Suis trop une groupie, mais c'est pas grave... ;-) Et après, j'ai passé les deux heures suivantes à danser sur la scène, à côté de lui, me retenant de pisser (moi!!) et de boire pour ne pas perdre une seconde. Evidemment, j'ai rempli mon téléphone de photo, vu que j'étais à côté. Pour votre plaisir :


Rentré à la maison vers 8h du mat, lever vers 16h, coma dans le sofa toute la journée, et demain boulot... Pas envie... :o)

PS : Le Ministry... Hum... Vraiment trop cher pour ce que c'est... On aura testé! Le Heaven ou The Cross les vendredis sont vachement mieux! A bon entendeur!

vendredi, février 02, 2007

Une page qui se termine (enfin!) (Jeudi 1er Février)

Ca y est, Umberto a enfin daigné donner signe de vie, et on a pu prendre rendez-vous pour aller récupérer notre caution!

Pour ceux qui se rappellent pas, c'est le gérant de notre ancien appart', celui où il y avait les bed bugs et qu'on a quitté plus tôt que prévu parce que c'était plus vivable... Le pépère ayant pris deux mois de vacances au Brésil (certainement avec l'argent de nos cautions LOL), il nous aura fallu attendre presque deux mois pour récupérer notre argent, £750 quand même!! (plus de mille euros). Il a encore fallu montrer pattes blanches par rapport aux dégats qu'avaient fait les "jeunes", expliquer pourquoi on l'a pas appelé, où étaient ces foutus rideaux verts, qui avait cassé le miroir, etc... On a même eu droit aux vidéos et photos des exploits des jeunes, ceux-ci ayant assez fins pour laisser tout ça trainer sur l'ordinateur de la maison. Et quand il nous a montré celle d'un des trois qui descend les escaliers en "surfant" sur une chaise pliante, c'était pas évident de garder la tête froide!

Enfin bref, ça y est, j'ai posé le chèque à la banque et je croise les doigts pour qu'il soit provisionné... On sait jamais... En plus, ici, l'encaissement prend 5 jours (pas trois comme en France)! Normal, on est quand même dans le pays des banques!! Allez comprendre!

Cet argent va nous payer le prochain loyer... ou... notre prochain week end à New York! On a toppé avec Charly l'autre jour, on va s'organiser ça un de ces 4. J'ai trouvé hier soir une offre intéressante pour 3 nuits dans la Grande Pomme, vol et hôtel compris. Ouahou, ça me fait rêver, j'espère que ça va se faire!!

A part ça, quelques anecdotes pour votre plaisir :
- sans racisme aucun, ni ségrégation, ou ce que vous voulez, on est halluciné par le nombre de nains à Londres! J'en ai même vu un faire du vélo l'autre jour...
- faut que je fasse attention à ce que je dis, je veux pas faire ma "Jade" de Big Brother, qui est actuellement en "Rehab" (sorte de clinique pour gens qui craquent comme Kate Moss après qu'elle se soit fait piquer à sniffer ou Mel Gibson à conduire bourré). La pauvre a eu le malheur de s'acharner un peu trop sur l'indienne qui était présente dans la maison (le loft dirait-on en français, aléas de l'art de la traduction...) et s'en est suivi un patacaisse terrible, accusation de racisme, manif en Inde, intervention du gouvernement indien, etc etc... Faut dire, elle a été choisie pour son QI et sa grande gueule donc... Sans vouloir m'impliquer trop, je trouve que ça va un peu loin cette histoire... C'est du racisme à l'envers, genre t'as le droit de traiter ton voisin de connard d'auvergnat fini à la pisse, mais t'as pas le droit de faire un jeu de mots sur une indienne en l'appelant Shilpa Papadoum. Certes, le racisme est une plaie dont il faut se défendre, mais tout ça n'a-t-il pas un peu dérapé?
- les gens, ici, aiment recevoir des PV! En rentrant du boulot, un mec en vélo grille un feu rouge (il était pas nain). 15 mètres plus loin, un Bobby (un policeman avec le casque noir rigolo sur la tête) l'arrête avec un grand sourire. Et le mec, au lieu de s'ennerver, s'arrête en souriant, et ils blaguent ensemble pendant que le flic lui file sa prime... Dingue nan?
- ajourd'hui, j'ai fait mon alcoolique... A midi, vu qu'on est vendredi, je propose qu'on aille boire un verre... Et tout le monde dit non, sauf Colin, mon pote. Alors que vendredi dernier, tout le monde y était!! Snif... Je dois puer... Et ben nan, la semaine dernière, c'était pay-day (le jour de la paie) et c'est une tradition d'aller fêter ça à midi au pub. Oki, au temps pour moi... Enfin, ça les a pas empêché d'y aller à 17h à la sortie du taf, mais cette fois, c'est moi qui ai décliné! Deux fois dans la journée, p't'être pas... Quoique... ;-)

Vous en voulez d'autres des anecdotes débiles? Euh...

Ah si, une dernière! Alors, pour votre info, sachez que la France est très très rarement évoquée dans les journeaux anglais... C'est pas qu'ils nous aiment pas, mais voilà... Sauf la semaine dernière où notre Président Chéri est allé à un sommet européen et a fait le baise-main à toutes les femmes qui représentaient les pays européens. Toutes? Non! Shocking, il s'est contenté de serrer la main à l'anglaise!! Excellent! D'autant qu'elle était pas plus moche que les autres... Alors, forcément, là, fallait bien en parler dans le journal hein...

Et pour rester dans la politique, on a eu droit à une visite de Sarko paraît-il. Il voudrait que nous autres expat' rentrions au bercail? Mmmmh... Va falloir être convainquant... Mais bon, il propose d'améliorer notre accès à la sécu à l'étranger (hoooors de prix pour l'instant) et de réduire les frais d'inscription aux écoles françaises pour que les rejetons des expat' profitent de l'excellence éducative française sans dépenser tout l'argent qu'on est venu gagner ici (400.000 expat' enregistrés en 2002, 800.000 aujourd'hui, joli vivier de voix pour la présidentielle, pas folle la guêpe). A suivre...

PS : j'ai acheté dimanche dernier un bouquin "Comment se débarasser de son accent en 3 mois". Donc j'ai des CD, et je répète des voyelles en boucle, et apprenant à placer mes organes vocaux correctement. Cool nan? J'ai commencé de me la péter au taf, et on m'a dit que cet "accent" que j'apprenais (et oui, l'un remplace l'autre) était l'accent snob des anglais du sud, le "vrai" accent anglais quoi!! Re-cool!!! Allez, on repète après moi : "Daaaaaark, Baaaark, Chaaaaance, ..."